Le parloir des anciennes
Les anecdotes, les souvenirs, les nouvelles de ce qu'elles sont devenues, les projets d'avenir, les bons et des mauvais moments, les faits marquants de la vie à la MDA.
Cette rubrique vous est destinée.
Comme il y a 10 ans, à l'occasion de l'ouverture de la page "courrier" du premier site de l'AEPA, c'est Francoise Lindemann qui nous envoie ces nouvelles depuis le Brésil.
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L'association ou elle s'implique.
Le PAI est un projet d’aide et de soutien à l’enfant
au sein de sa famille.
Historique :
Le Père Paul Guerry arrive à São-João de Meriti en 1957 après son retour du Vietnam où il était le curé de Dien Bien Phu.
Prisonnier des Viêts-minhs, il a fait la longue marche. Après sa libération par les Américains il part au Brésil.
Il commence son oeuvre en créant une communauté religieuse autour d’une baraque transformée en église.
La Paroisse São-Mateus se trouve dans le fond de la baie de Guanabara, à 40 Km environ de la zone sud résidentielle de Rio de Janeiro.
L’air de la mer n’y arrive pas et la chaleur en été y est étouffante, la misère indescriptible.
Le Père Paul a tout de suite cherché à venir en aide aux personnes vivant autour de lui.
De quoi avaient-elles besoin ?
D’abord et avant tout que l’on s’occupe d’elles, que l’on soit à leur écoute tant sur le plan humain et social comme sur le plan formation.
Aidé financièrement non seulement par les Français de Rio et du Brésil, mais aussi par des Sociétés d’ici ou d’autres pays, le Père Paul créé un complexe paroissial comprenant une école de dactylographie, une école de tourneurs, plombiers, électriciens, serruriers, ferronniers, un centre d’accueil médical et dentaire.
En 1981, un ancien français de Rio rentre au Havre et propose une aide mensuelle du Groupe Enfance et Partage de Haute Normandie pour les enfants de São-João.
Le Père Paul, une assistante sociale brésilienne et un groupe de Françaises créent alors le PAI.
- Comment fonctionne le PAI :
50 à 60 familles sont choisies tous les 3 ans.
Les familles s’inscrivent à la Paroisse. Une évaluation de niveau et de besoins est alors faite sur place par les coordinateurs (personnes bénévoles de la Paroisse). Trois visites sont faites dans les familles par des personnes différentes qui font un compte-rendu d’évaluation.
Chaque famille doit prouver, non seulement la nécessité d’une aide, mais aussi l’envie de «sortir » de la misère dans laquelle elle se trouve.
La politique du PAI n’est pas celle de la main tendue que l’on remplit :
Chaque famille a des devoirs envers le PAI : d’abord participer aux réunions, conférences d’information et aux cours qui leur sont dispensés.
Scolariser les enfants et être en règle avec l’administration (enfants déclarés – carte d’identité – etc ...)
- Si par leur dynamisme et leur propre structure elles «avancent », elles ont le devoir d’aider les autres.
- participer en groupe à certains travaux bénévoles au sein de la Paroisse (nettoyage de l'église, des salles de réunions mises à disposition, organisation et mise en oeuvre avec les coordinateurs des fêtes, etc ...)
Les enfants des familles sont parrainés par des personnes de France, du Brésil ou d’ailleurs, ce qui permet d’offrir chaque mois une aide alimentaire. Cette aide est calculée suivant la composition de la famille.
Des cours sont organisés pour les adultes et pour les enfants les plus âgés afin qu’ils puissent gagner un peu d’argent, ou même souvent trouver un petit boulot.
Les familles sont divisées en pôles suivant leur lieu de résidence : 7 pôles - 2 à 3 coordinateurs sont responsables sur place de chaque pôle. Un couple assure la coordination générale.
Des réunions par pôle sont organisées 2 à 3 fois par mois.
Les coordinateurs font également des visites domiciliaires quand nécessaire.
Une aide spéciale peut-être donnée en cas de maladie ou de problèmes spécifiques (enfant handicapé – accident – longue maladie - etc ...)
Différentes fêtes sont organisées par le PAI :
· Fête des Mères,
· Fête des Pères,
· Fête de Pâques
· Fête Junina (Saint-Jean)
· Fête des enfants le 12 Octobre
· Noël
Le groupe des coordinatrices et coordinateurs est formé par des couples de la communauté paroissiale de São-Mateus qui se sont proposés bénévolement.
Leur travail sur place est exemplaire et exceptionnel surtout quand on connaît les conditions dans lesquelles eux-mêmes doivent vivre. Un couple supervise l’équipe.
Le groupe de ressources est formé de françaises et de brésiliennes qui :
· Recherche, choisis les parrains et leur attribue des filleuls.
· Recherchent les ressources matérielles et financières
· Organise la documentation des familles pour la transmettre à chaque parrain,
· Adresse aux parrains les rapports d’activité du projet,
· S’occupe de toute la partie financière,
· Aide à la mise en oeuvre des fêtes.
Le Père Paul était l’auteur et la «locomotive »de ce projet. Depuis sa disparition en février 1992,
le groupe de coordination et le groupe de ressources,
unis dans le même esprit de solidarité et d’aide au prochain, continuent.
Actuellement les familles participent depuis moins d'un an à notre projet. Nous considérons faisant partie de la Pastoral les enfants de moins de 14 ans (au Brésil beaucoup de jeunes à partir de 14 ans et même quelques fois plus jeunes commencent à travailler pour aider la famille).
Nous avons mis en place dans les locaux de la paroisse qui nous sont alloués :
- une salle de jeux pour les jeunes enfants
- une nursery pour les tous petits avec berceaux, table à langer
- un salon de coiffure dans lequel les cours sont donnés
- une salle un peu polyvalente comportant une petite cuisine et une salle de bains.
- En 2005 nous avons effectué la remise en état des sanitaires.
Les mères et les enfants plus âgés participent aux cours donnés par des professeurs tous bénévoles :
- coiffure – manucure – pédicure
- couture. Nous avons acheté des machines industrielles qui permettent ensuite aux élèves de trouver du travail. La professeur est propriétaire d'une confection et en plus de donner les cours gratuitement, elle embauche dans sa société les élèves formées.
- Peinture sur tissus : ce cours est plus une aide au développement social et intellectuel des participants car hélas cela ne donne pas de travail sauf dans le cas de travaux de sulkcrean.
- Point de croix : ce cours permet aux participantes de faire des travaux jolis et bien faits que nous vendons dans la communauté française ou lors de visites
- Tapisserie : actuellement les élèves sont en formation avant de faire des tapis ou des coussins.
- bijouterie : création, montage et réalisation de bijoux fantaisie type colliers, boucles d'oreilles, bracelets que nous vendons également dans la communauté française mais également sur les marchés.
- Artisanat : toutes sortes d'artisanat décoratif qui sont également vendus selon les possibilités
- cuisine : apprentissage de la cuisine et surtout confection de petits gâteaux salés ou sucrés qui sont vendus pour les fêtes et réceptions.
- Garçon ou serveuse : ce cours permet d'apprendre à servir dans un établissement soit à domicile.
En 2007 grâce à l'aide du Sénat Français et de l'Association Française de Bienfaisance un atelier informatique a été mis en place. Les enfants sont pris en charge ainsi que les parents qui le désirent. Les salles ont entièrement été refaites (plafond isolant – fenêtres – tables et chaises – installation électrique complète)
Le 16 Octobre 2007 l'atelier d'informatique a été inauguré par Dom José-Francisco notre Evêque, Monsieur Hugues Goisbault, Consul général de France à Rio de Janeiro, Monsieur Raymond Alonso, Président de l'Association Française de Bienfaisance.
Chaque cours est composé d'une dizaine d'élèves. Certains assistent à plusieurs cours pour avoir plus de chance de trouver du travail.
Nous avons actuellement 110 élèves.
Pendant les cours les enfants qui ne sont pas scolarisés ou qui n'ont pas classe à ce moment là vont dans la salle de jeux ou des adolescents et des coordinatrices se relayent pour les faire jouer, faire des dessins ou leur montrer un film. Depuis cette année deux personnes font un travail d’instructrice pour ces enfants.
Les bébés vont à la nursery et les mères qui allaitent peuvent ainsi s'occuper d'eux.
Lors de l'inscription des familles dans notre projet nous obligeons les parents dont les enfants sont en âge scolaire à les inscrire à l'école.
Le PAI achète chaque année les uniformes, le matériel scolaire pour tous les enfants scolarisés. Lors des réunions parents/professeurs, une des coordinatrices est chargée de réunir les parents et de les accompagner à ces réunions.
Tous les ans au début de l'hiver (juin) nous distribuons une couverture à chacun des enfants.
L'alimentation est remise chaque mois aux familles. Les quantités sont calculées suivant le nombre de composants dans la famille, y compris les enfants plus âgés qui ne font pas partie du projet.
Nous aidons également dans le cas de maladie ou de chirurgie. Pour certaines familles les médicaments pour un traitement continu est pris en charge par le PAI.
La maladie la plus fréquente est la verminose et les poux mais aussi les problèmes de mal nutrition et problèmes mentaux.
Notre gros problème est le logement. La plupart des familles habitent dans des taudis sans aucune hygiène ni conditions sanitaires basiques. Il est difficile de chiffrer les nécessités car beaucoup de ces « baraques » seraient à démolir et à refaire. Pour l'instant hélas nous n'avons pas les moyens d'aider dans ce sens. Nous allons seulement faire un recensement des maisons dont le sol est en terre battue afin d'y couler une dalle de ciment.
En 2009 nous avons acheté des tuiles afin de mettre les maisons au sec par le toit.
En Europe on parle beaucoup des favelas. J'aimerai expliquer une chose à ce sujet. Les favelas sont construites à flan de montagne dans la ville. Les habitants des favelas ont en général du travail au pied de leur montage. Ils sont portier, domestique, chauffeur ou autre.
Nos familles habitent dans le fond de la Baie, à 40 minutes de voiture de la zone centre et sud de la ville (1h30 à 2hs en autobus). Elles n'ont même pas les moyens de payer l'autobus pour venir travailler ou chercher du travail. La vraie misère se trouve là-bas et non dans les favelas (ils ne sont pas riches mais ils survivent mieux).
Merci de votre aide précieuse qui nous permet de donner
un peu de bonheur et de chaleur humaine à ces familles en détresse.
Contacts :
Françoise LINDEMANN – Présidente
Tel : 00 55 2551 1354
Fax : 00 55 2552 66 04
Courriel : flrio@attglobal.net ou flrio@laborie.com.br
Adresse siège :
Maison de France
avenida Presidente Antonio Carlos 58/8.andar
20020-020 – RIO DE JANEIRO – RJ
Brazil
Adresse Communauté :
Paroquia São-Matheus
rua Padre Paul Jean Guerry 107 (antiga rua Antonio Hermonte)
25525-640 – SÃO-JOÃO DE MERITI – RJ
Brazil
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Son parcours de vie depuis la Maison des Ailes.
Née le 2 janvier 1943 à La Rochelle par accident car Maman était résistante et la famille avait déménagé là bas.
Études secondaires à la Maison des Ailes – École des pupilles de l'aviation - Un enseignement militaire traditionnellement orienté au service des autres et de la République.
École des Infirmières de l’Assistance Publique de Paris.
Mariée depuis le 7 Novembre 1964 avec Paul Lindemann - Ingénieur Conseil - Chef d'entreprise.
3 enfants
Nicolas - Agro Paris - Chef d'entreprise à Bordeaux - marié avec Maria-Lucia, brésilienne - 2 enfants
Anne - Universitaire au Brésil - École Hôtelière de Savignac les Églises dans le Périgord – Consultante en Hôtellerie à Paris - mariée avec Edmond, brésilien d'origine libanaise - 2 enfants
Juliette - Miage et DESS d’audit comptable et financier Auditeur chez Pricewaterhouse Coopers à Paris - mariée avec Romuald, français - 2 enfants
Actuellement Chef d'entreprise au Brésil. Propriétaire d´un hôtel de bord de mer à Búzios (le Saint-Trop carioca) – Présidente de l' UFE Rio de Janeiro – Conseiller à l'AFE – Présidente du PAI – épouse – mère – Grand´mère.
Chevalier de l’Ordre National du Mérite depuis 1997.
Conseiller au Conseil Supérieur des Français de l' Étranger – CSFE devenu depuis juillet 2004 l'Assemblée des Français de l'Étranger - AFE, élue en 1991 pour le Brésil - Surinam - Guyana, réélue en 1997 , en 2003 et en 2009
Membre de la Commission de l'Enseignement de la Culture et de l'information de 1991 à 2003
Vice-Présidente de la Commission des Affaires Sociales de 2003 à 2009 depuis Rapporteur de cette Commission.
Présidente de la Commission Temporaire Femmes Françaises à l'étranger 1997/1998.
Présidente des Parents d'Élevés du Lycée Molière à Rio de Janeiro de 1982 à 1987.
Présidente de l’Union des Français de l'Étranger – UFE - Rio de Janeiro depuis 1987.
Membre de l'Association de Bienfaisance Française de Rio de Janeiro.
Secrétaire Générale de l'Association des Membres de l'Ordre National du Mérite.
Membre de l'Association de l'Ordre National de la Légion d'Honneur
Membre du Conseil d’Administration de :
UFE – Paris (Union des Français de l'Étranger)
ANEFE (Association Nationale des Écoles Françaises de l'Étranger.
Rio Accueil
Société Française et Brésilienne d’Enseignement – Lycée Molière de Rio de Janeiro
Fondatrice et Présidente du PAI (Association d’Aide à l’enfance en difficulté de la grande banlieue de Rio de Janeiro)
Après avoir vécu en France dans différentes villes ou se trouvait une base aérienne en 1953 entrée à la Maison des Ailes ou la formation familiale s'est complétée par la formation de l'école.
Vie en communauté, regard sur les autres.
École des Infirmières à la Salpêtrière.
Connaissance de Paul début 1961, tous les deux étudiants. Mariage après le service militaire en Novembre 1964, et départ à l'étranger dès mars 1965.
Paris / Lagouat ! Changement radical de vie. Vue sur les dunes d' un côté et la palmeraie de l'autre. Pas de possibilité de travail, simplement contacts avec les Pères Blancs et les personnes dont ils s'occupaient.
Retour sur Alger, en juin 1965 coup d´État de Boumedien.
Puis Colon-Béchar où je retrouve Nicole et Gus Desheulles (ma sœur et mon beau-frère – mécanicien navigant). Paul travaillait à Bidon 2.
Retour en France avec Nicolas fin 1966. Le temps d'avoir les filles et nous repartions pour Milan début 1970.
L'Italie, pays attachant et culturellement inépuisable. Je participe aux différentes associations françaises, à la catéchèse de l' école Stendhal qui est devenue depuis le Lycée Stendhal.
1976 retour en France.
Nous voulons repartir. Paul trouve deux pays ou il pourrait professionnellement se plaire : le Canada ou le Brésil. Je n'aime pas le froid mais le soleil et la mer.
Le Brésil c'est décidé.
Début 1977, au sein du groupe Sema, Paul signe un contrat avec l'usine sidérurgique Açominas et nous repartons, bagages, enfants et même le chien.
A Rio, les enfants ont grandi, je peux avoir des activités professionnelles.
Je commence par les associations et je m´investie dans la vie de la communauté française.
En 1982, remise en route de l' UFE avec Paul et d'autres amis pour faire poids contre la nouvelle association l'ADFE qui vient de se créer.
Je fais la connaissance du Sénateur Jacques Habert qui me montre le chemin d'abord comme Présidente de l'Association des Parents d'Élevés puis vers le Conseil Supérieur des Français de l'étranger.
En arrivant au Brésil je fais la connaissance du Père Paul Guerry. Dernier curé de Dien-Bien-Phu (certaines de mes amies de la Maison des Ailes y ont perdu leurs Pères aviateurs).
Le Père Paul est arrivé au Brésil en 1957 et habite dans la grande banlieue de Rio, loin de la mer et tout près de la misère.
Je travaille d' abord dans un orphelinat en donnant des cours de dessin et d'artisanat aux enfants.
En 1981 nous fondons la Pastorale d'aide à l'enfance miséreuse de la grande banlieue de Rio, le PAI.
Le Père Paul nous a quitté mais avec une équipe de bénévoles françaises et de brésiliennes locales notre projet continue. Nous avons actuellement 48 familles et 196 enfants de moins de 12 ans.
Je commence mes activités dans le tourisme. Guide, agent de voyage et en 1986 nous créons « le Relais La Borie » petit hôtel au bord de l'atlantique Sud.
Depuis entre mes activités associatives, celles de l'AFE et la gestion de l'hôtel, j'ai un peu de temps à consacrer à mon mari, mes enfants et Mes merveilleux petits enfants.
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Pour les élections au CSFE de 1997 j'ai fait ma campagne électorale dans le Brésil accompagnée de quatre de mes amies de la Maison des Ailes (Thérèse – Maggy – Michèle et Christiane) . Pendant la journée je leur faisais visiter la ville et le soir je partais à mes réunions.
Elles s´occupaient de moi comme de leur petite sœur, vérifiant ma tenue vestimentaire, si j' avais mes papiers et tous les documents nécessaires. Cette campagne électorale a été un plaisir.
Cette même année l'Ambassadeur de France au Brésil, Philippe Lecourtier me remettait, à Rio de Janeiro, la médaille de l'Ordre National du Mérite.
Je suis allée chercher des voix à Paramaribo, qui fait partie de ma circonscription. D'abord un voyage difficile. Dans le vol de la Surinam Airline pas plus de trois femmes. Tous les autres des « garimperos » (chercheurs d'or ou de pierres ou encore de poudre).
Les Français de Paramaribo n´ont pas l'habitude de voir beaucoup de visiteurs. Il y avait 89 votants.
Le soir des élections l'Ambassadeur m'a téléphoné les résultats.
« Bravo – vous avez fait un tabac vous avez eu 87 voix – 2 se sont trompés ! »
En 2003, j'ai eu la chance d'avoir comme personnalité d'appui à ma campagne le Secrétaire d´État Monsieur Renaud Muselier. Nous étions déjà hors époque de campagne publique, il fallait être discret.
C'est Renaud Muselier qui m'a remis la médaille de la Légion d'Honneur le 16 mars 2005 au Ministère des Affaires Étrangères dans le salon Beauvais. Certaines de nos anciennes étaient là !
En 2009 j'ai du refaire un grand tour du Brésil pour aller chercher des voix pour notre liste UFE, mais je commençais à être rodée !
L'élection se fait sur bulletin de liste et le nombre de sièges est calculé suivant les résultats. Nous avons obtenu 2 sièges sur 3, le troisième allant à l'autre association l'ADFE.
Je suis retournée à Paramaribo ou j'ai du faire un discours avec traducteur. En effet les Français du Suriname parlent surtout le surinamé (anglais + hollandais + dialecte local).
Je vais à Búzios 3 à 4 jours par semaine, le reste du temps je le passe à Rio pour ma permanence au Consulat tous les mardis et les différentes réunions qui peuvent avoir lieu.
Quatre fois par an je vais en France : 2 assemblées plénières en mars et septembre plus 2 bureaux permanents en juin et décembre.
Notre devoir de représentant des Français de l'Étranger est d'apporter à Paris les différents problèmes que nos compatriotes rencontrent dans nos pays de résidence et y trouver des solutions.
Nous sommes également des grands électeurs avec droit de signer les candidatures pour Président de la République.
Nous élisons 12 sénateurs des Français de l'Étranger en élections indirectes et en 2012 nous aurons également à élire, mais cela au suffrage universel,11 députés représentants les Français de l'Étranger.
Site de l' AFE : www.assemblee-afe.fr
Site de l'UFE : www.ufe.org
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Son discours de remerciements lors de sa remise de légion d'honneur :
Merci Monsieur le Ministre, Je ne sais pas si je mérite tout ce que vous avez dit de moi et je voulais vous dire que c´est un honneur et une grande joie de recevoir cette décoration de vos mains.
J'ai une pensée émue pour ma mère, qui, si elle pouvait être encore
là, serait sûrement très fière de me voir ainsi décorée par vous.
Je pense sincèrement que cette décoration je la dois à la chance que
j'ai eu tout au long de ma vie.
La chance d' avoir été élevée dans une famille un peu originale mais qui m'a donné les bases essentielles de la vie.
La chance d'avoir fait mes études à la MDA, école des pupilles de l'aviation, dont les règles strictes donnaient également toutes les bases de vie en communauté. (Prix de camaraderie).
La chance d'avoir été à l'Ecole des infirmières – regard sur les autres
La chance d'avoir connu Paul, mon mari, compagnon de toujours, avec qui main dans la main nous sommes partis dans la vie et plus de 40 ans après nous regardons toujours dans la même direction.
Nous nous sommes connus très jeunes mais dès le premier instant il était là, présent à mes cotés. Par son soutien, ses encouragements, son aide de chaque moment, son amour, il m'a permis de franchir chaque étape de la vie. C'est en grande partie grâce à lui que je suis là aujourd'hui.
La chance d'avoir eu 3 enfants avec joies et peines et maintenant 3 enfants de plus, leurs conjoints français et brésiliens et la merveilleuse chance d'avoir 6 petits enfants (les plus beaux du monde)
La chance de vivre à l´étranger depuis 40 ans, sur 3 continents, toujours tourné vers les autres.
les pères blancs de Lagouat, les premières associations françaises de l'étranger en Italie, puis au Brésil.
Les enfants plus grands me laissaient plus de temps (malgré petit mot)
la chance de connaître des personnes fantastiques.
Ma famille (certains disent mon clan),
mes frères et soeurs,
mes amis d´enfance,
mes amies de la MDA,
les personnes d´exception comme le Père Paul Guerry
ceux rencontrés ici ou là, ceux de France, d'Algérie, d'Italie, du Brésil,
ceux qui ont été au Brésil et qui sont revenus,
ceux qui vivent au Brésil et qui sont là ce soir
mes collègues de l'AFE,
les sénateurs qui m'ont accueillie dès la première élection,
leurs collaboratrices toujours prêtes à donner un coup de main,
les amis de l'UFE, son président et tous ceux qui travaillent pour que l'UFE rayonne dans le monde
vous Monsieur le Ministre qui lors des élections de 2003 m'avait été d'un grand secours
je ne voudrai pas oublier
Richard Barbeyron, Consul Général à Rio, qui nous a quitté pour Chicago
mon ami Pierre Bruchacsek qui est malade et qui n'a pu être des nôtres aujourd'hui
Jean Simonetti qui a été l' organisateur de cette soirée.
J'espère n'avoir oublié personne
Pour moi la chance est de n´avoir jamais été seule et c´est pourquoi je veux vous dire merci à toutes et à tous, présents ou absents car c'est à vous tous que je dois cette distinction.
Merci
POUR TOI MAMIE CHERIE
Oh Mamie
Toi qui es si jolie
Toi qui aides les autres
autant que ta vie
Toi qui mène leurs bataille
à la gloire
Reçoit, alors, cette belle médaille.
Toi qui soufle l'espoir
dans le coeur le plus triste...
Oh Mamie chérie
Ta vie c'est notre meilleur cadeau
Nous nous levons et te disons
Bravo Mamie
Bravo
(copie exacte du texte de Thais)