La vie à la Maison des Ailes

 

Il était une première fois, le 6 novembre 1942, trente d’entre nous.

Le sanglier était alors solide sur sa stèle de pierre.

Puis près de 2400 élèves les ont suivies.

Et, aujourd’hui, ce 26 octobre 2002, le sanglier abîmé par le temps n’est plus sur sa stèle de pierre.

Soixante ans !

Bel anniversaire. Pourtant la Maison des Ailes n’est plus. Nous sommes là, tous, pour un dernier « au revoir » à ce château qui a été le nôtre pendant presque 60 ans.

Que de souvenirs ! Des tristes, des gais, des souvenirs de petites filles, de fin de guerre, de restrictions, de zéros de conduite, de Melle Darne, de thé bien chaud en plein hiver (c’était du gros rouge dans les années 50 !), de gargarismes à l’eau de Javel, de badigeons au Bleu de méthylène, de tours de cour au pas en chantant. Et les promenades sur les routes d’Echouboulains à Valence en Brie, sans oublier les dimanches de printemps où nous descendions secouer les couvertures dans le jardin à la Française etc etc.

Avant tout, au nom de toutes les anciennes, je souhaite remercier de tout cœur les membres de l’association qui ont permis la réalisation de cette commémoration.

Trente élèves en 1942 ! Nous avons la chance d’avoir dans l’assistance la première inscrite sur les registres de l’école, le premier numéro d’internat : le numéro 10, Mme Arlette Choulet. Nous avons aussi Jeanine Pierrat, numéro 17, Elvira Boulleray, numéro 34, Jeanine Joly, le 36, Annie Garnier le numéro 45. Ne vous y trompez-pas, ce n’est pas le loto !

Où êtes-vous, les aînées ? Montrez-vous.

La deuxième année et jusqu’en 1944-45, Liliane et Danielle Sicard, n° 50 et 51, Monique Quantin, n°52, Gisèle Plantier, n° 56, Lucille Guénard, n° 60, Liliane Le Deley n° 67, Annie Creter n° 73, Jacqueline Valat le n° 85… montrez-vous.

65 élèves en 1944, 120 élèves en 1946. Tout ce petit monde loge au château : cours, internat, bibliothèque, messe du dimanche au salon, lingerie, cordonnerie etc… le château devient vite trop petit, les trois chalets en bois seront construits pour recevoir les salles de classe et externat. Le cours de tennis suivra à côté ainsi que la piscine en perspective du jardin à la Française. Ne vous étonnez pas, les plus jeunes, vous ne l’avez pas connue. Elle a été supprimée pour difficultés d’entretien : les lapins s’y noyaient à la brune, elle a très vite ressemblé à l’étang. Quelles sont celles qui y ont passé leur brevet de sauvetage, dans les années 60 ? Souvenez-vous du mannequin trop lourd qui tombait au fond et qu’il fallait remonter en un temps record !!!

Des souvenirs en vrac ??? Ceux que nous ont confiés certaines : le lustrage des parquets avec les culs de bouteille, les élèves transformées en œufs de Pâques pour faire croire aux Allemands qu’il y avait une épidémie d’oreillons… Messieurs, vous imaginez !!!

Le tri des lentilles le soir au réfectoire en chantant, les séances de cinéma, la vaisselle dans l’office. Et les séances de vaccination à dose pour militaires pour tous ces bouts de chou qui pesaient 30 kg toutes mouillées (on restait paralysées à l’infirmerie pendant trois jours).

Parlons des alertes au feu, en pleine nuit, transies, les yeux à peine ouverts, au radar.

Et la St Charlemagne, jour de l’année où nous pouvions sur un mode humoristique, critiquer nos professeurs sans crainte de représailles, ça c’était la théorie !!! Parce que dans la pratique hum hummm !!

Et la fête de la St Jean avec son feu immense au milieu du jardin à la Française. Souvenez-vous, sous les étoiles, assises en rond autour du feu, la main dans la main, chantant « Aux marches du Palais » et « ce n’est qu’un Au revoir mes frères ». Y aurait eu de quoi pleurer si ça n’annonçait pas les grandes vacances. « A bas, les pénitences et les cahiers au feu ! » (On ne va pas mettre les maîtresses au milieu !)

Je vois que vous avez de la mémoire.

Parlons aussi de la présentation des équipes qui durait des heures pendant lesquelles il ne fallait pas bouger d’un cil. « Même si une guêpe vous pique » disait Melle Darne.

Et n’oublions surtout pas le clou de l’année : la distribution des prix, préparée des mois à l’avance, les danses exécutées sur le macadam qui nous brûlait les pieds. Nous étions très gâtées, toutes les bases aériennes nous envoyaient des livres somptueux. Certaines valises étaient bien lourdes. Il faut dire aussi que l’Armée de l’Air était très contente de nos résultats scolaires, entre 90 et 99 % de réussite au baccalauréat pour ne citer que lui. Nous avons toujours été au palmarès des meilleurs lycées de l’académie de Créteil. Il faut dire que nous avions des cours presque particuliers. Les professeurs et tout l’encadrement permettaient ces résultats et nous avions si peu de loisirs ! Un peu trop de surveillance et une discipline parfois bien pesante.

Les grandes s’occupaient des plus jeunes, nos équipes étaient comme des petites familles. Le sous-chef vérifiait l’ordre dans les armoires etc et le chef s’occupait de la propreté des oreilles et des problèmes de chacune.

L’étang, avec ses nénuphars et ses grenouilles, n’a pas toujours été le club med que les plus jeunes ont connu, il était interdit d’y aller mais il était très fréquenté… l’attrait du fruit défendu ! Et si vous cherchez bien sur la fontaine de Jupiter, votre nom y est peut-être encore visible.

Pour boucler la boucle de ces 53 glorieuses, nous avons la première élève entrée en 1942, Arlette, mais aussi une élève entrée l’avant dernière année : j’appelle George Marie Souquet.

A la tristesse de quitter Echou, nous avons eu la joie d’être bien accueillies à Montbonnot. Des anecdotes nous en avons plein mais je ne voudrais pas être trop longue.

Participer à la vie de l’Association, c’est la plus belle façon de ne pas oublier la Maison des Ailes. Tant qu’il y a le souvenir, y a la vie !

Maison des Ailes-Envol – Envol-Maison des Ailes, à entendre ces 2 noms, c’est l’image d’un oiseau qui vient à l’esprit. A propos, j’ai vu deux oiseaux qui jouaient sur la stèle du sanglier.

Aujourd’hui, nous sommes plus près de 400 que de 300. Devant un tel succès nous tenterons de renouveler l’essai. Ainsi, toutes celles qui, déçues de n’avoir pu être ici, sont avec nous par la pensée –beaucoup nous l’ont écrit -, pourraient une nouvelle fois se joindre à nous.

On ne dira pas au revoir notre jeunesse, ce serait trop triste.

Au revoir Echou et notre beau château … et peut-être à bientôt.

 

La vie à la MDA

Années 1960 - 1970

par Josiane DAMM (MDA 1963 - 1973)

Voici quelques lignes pour raconter 10 années de ma vie passée à "ma" Maison des Ailes. J'ai pioché des souvenirs dans mes journaux personnels que j'ai pu tenir tout au long de ma scolarité. J'ai été pensionnaire de 1963 à 1973. Autant vous dire qu'une partie de mon enfance et toute mon adolescence sont restées là-bas. Dix ans c'est long très long et "ma" maison est dans mon cœur à tout jamais. J'avais 11 ans lorsque je suis arrivée. Je n'avais jamais quitté ma maman. La séparation fut pénible et l'adaptation aussi. Elle m'avait promis de rester un an mais derrière le 1 allait s'ajouter un zéro. Ce ne' fut pas facile tous les jours... comme pour bon nombre d'entre nous. Il m'est arrivé de la maudire cette pension... comme bon nombre d'entre nous. La discipline est lourde à subir lorsqu'on à 18 ans et davantage. Il y a eu des moments de révoltes, de solitude, beaucoup de solitude mais les années passant on les gomme un peu et on garde les meilleurs car il y en a eu aussi de bons.

J'ai reçu une éducation et une stabilité que je n'aurais pas eu à "l'extérieur" et rien que pour cela j'estompe le reste mais je n'oublie pas.

J'ai acquis des "valeurs" dont je me suis entendu dire un jour qu'elles étaient démodées. Qu'importe. La politesse et la bienséance ne seront jamais démodées. J'ai le regret de ne pas avoir connu mon papa qui est décédé alors que j'avais deux ans, mais je suis fière, et cela jusqu'à ma mort, d'être fille de militaire.

Si certaines d'entre vous ont des informations ou des précisions à me donner sur cette période, surtout qu'elles n'hésitent pas. Mes souvenirs ont, sans doute, certaines lacunes. Je vous en remercie d'avance et vous souhaite bonne lecture.

LA MAISON DES AILES

La "Maison des Ailes" était une institution qui fut créée pour accueillir les filles de ceux qui ont sacrifié leur vie à l'aviation militaire française.

Elle était située à 12 kilomètres de MONTEREAU en Seine-et-Marne, en pleine campagne au milieu des bois, aux confins de la Brie et des dernières futaies de la forêt bellifontaine.

L'HISTORIQUE

C'est en 1942 que fut créée la "Maison des Ailes". Une femme, Madame Suzanne DEUTSCH DE LA MEURTHE, fit don, à titre gracieux, au ministère de l'Air du domaine de Boulains comprenant le château et ses dépendances en vue d'y installer une institution.

Une institution, certes, mais qui ne devait pas avoir le caractère d'un orphelinat ordinaire. La directrice, nommée par un représentant du ministre de l'Air, se devait d'appliquer les méthodes d'éducation les plus modernes et d'accueillir le plus grand nombre possible d'enfants.

Mademoiselle DARNE, qui devait rester en fonction jusqu'en 1971, installa dans le château trente jeunes filles orphelines, toutes filles d'aviateurs, venues de la zone libre et de la zone occupée.

A l'époque deux classes seulement fonctionnaient :

-              un cours supérieur préparant au Certificat d'Etudes Primaires Elémentaires

-              une classe de sixième

L'isolement de la campagne et le petit nombre d'élèves allaient favoriser l'implantation de méthodes d'éducation hardies et la naissance d'un climat nouveau dans l'internat : sens de la solidarité, responsabilités, apprentissage de la liberté et de la discipline, enfin développement de l'esprit d'équipe.

Le nombre des élèves s'accroissant (65 en 1944) il fallut construire.

Dans le château on avait aménagé tout le premier étage en internat. Il fallait installer les classes de cinquième et quatrième et prévoir celles de troisième et seconde.

Un chalet provisoire en bois fut construit dans les jardins mais il devint vite insuffisant.

Dès octobre 1946 l'effectif atteignit 120 élèves et un deuxième chalet fut édifié pour recevoir la salle de sciences ainsi que les ateliers de dessin et couture. En 1948, dans un troisième chalet, trois salles de classes nouvelles furent ouvertes.

Pour donner à chacune des pupilles un diplôme ou un métier, il fallut créer une section "commerciale" puis adjoindre tout un enseignement technique industriel. En 1949, la construction d'un pavillon réservé aux professeurs permit encore d'accroître l'effectif qui, avec 150 jeunes filles, atteignit son maximum.

Les élèves furent réparties en 21 équipes.

En 1952 la Maison semblait avoir trouvé sa pleine forme mais déjà on parlait de son agrandissement et après trois années d'efforts le 5 novembre 1955 le général BILLOTTE, ministre de la Défense Nationale, posait la première pierre d'un grand bâtiment de trois étages déjà baptisé du nom de SAINT-EXUPERY, destiné à loger les professeurs, toutes les classes du Cours Moyen à la Terminale et un internat de quarante élèves ainsi que les services de cuisine et le réfectoire.

En 1957 ce bâtiment permit l'accueil de 200 élèves à partir de l'âge de huit ans, les plus jeunes orphelines de la Maison.

LA VIE ADMINISTRATIVE

La Maison des Ailes dépendait du secrétariat d'Etat aux Forces Armées "Air" et plus précisément du général commandant la deuxième région aérienne.

L'armée de l'Air assurait donc le fonctionnement de cette institution en lui procurant :  

-              du personnel :

Professeurs, surveillantes, secrétaires et personnel militaire. L'établissement était considéré comme une base aérienne et des recrues, au nombre approximatif de 30, y effectuaient leur Service National. Certains, sursitaires de par leurs études, enseignaient aux élèves.

-              du matériel d'usage général :

Habillement des élèves qui consistait en un uniforme complet du petit linge au manteau.

Couchage Ameublement

-              du matériel technique :

Transport, sécurité incendie. Des deniers, Primes pour le chauffage et l'éclairage, pour l'alimentation, crédits pour le matériel technique.

La directrice s'occupait de la vie scolaire et matérielle de l'institution, elle était seule responsable de l'enseignement. Un officier gestionnaire gérait la vie matérielle des élèves et la mise en œuvre des moyens nécessaires au fonctionnement de l'établissement.

 

Période de 1963 à 1973

DESCRIPTION ET COMPOSITION DU CHATEAU

Au rez-de-chaussée se trouvaient les bureaux de Madame la Directrice et de la Surveillante Générale, le secrétariat, la lingerie, la bibliothèque et le grand salon. Celui-ci, décoré de glaces et peintures soulignant le caractère du XVIIIème siècle, s'ouvrait sur un vaste perron face au mât tricolore et au verdoyant jardin à la Française au bout duquel l'on pouvait voir un bassin et une piscine d'été. Les deux premiers étages étaient réservés aux dortoirs composés de 7 ou 8 lits et aux sanitaires.

Seules les élèves de CM1 et CM2, ainsi que leur chef et sous-chef, avaient leurs dortoirs dans l'annexe.

Tout en haut, au troisième étage, douze petites chambres étaient destinées à certaines élèves de Terminale, les autres étant en dortoir.

Au sous-sol se trouvaient les douches, la cordonnerie et la chaufferie.

Sur la façade nord-est s'ouvrait le hall de pierre blanche.

A l'extérieur, à droite du château, à demi cachés par les bosquets se trouvaient trois chalets en bois et des terrains de sport.

Un chalet servait de chapelle où monsieur l'Abbé MICHEL officiait les dimanches et nous faisait le catéchisme le jeudi. Une autre partie de ce chalet servait de foyer où l'on pouvait acheter divers objets et friandises. Le second servait de vestiaire pour le cours de sport et le troisième abritait les barres parallèles et des salles fermées.

Dans les années 1970 le troisième chalet fut abattu et l'on construisit un gymnase à la place.

LE PERSONNEL

Les professeurs, représentaient toutes les disciplines :

Philosophie, sciences physiques et naturelles, mathématiques, lettres et langues vivantes, histoire, géographie, art graphique, commerce, comptabilité, couture, art ménager, éducation physique et musicale.

Il y avait également deux institutrices (Mademoiselle COUILLARD et Madame VILLETTE) qui assuraient les Cours Moyens et Elémentaires.

Le service médical était composé d'un médecin de la 2ème région aérienne (Madame le Commandant SALMON dans les années soixante) et de deux infirmières F.F.A. résidant à l'institution en permanence.

Tout le personnel civil logeait sur place soit au troisième étage de l'annexe (anciennement nommé SAINT-EXUPERY, rebaptisé HELENE BOUCHER le 18 février 1965) ou encore dans un chalet situé près de l'infirmerie, divinement dénommé "l'Olympe". Le personnel militaire avait ses quartiers dans les "communs".

Certains professeurs civils résidaient dans la région parisienne et regagnaient leur domicile chaque jour.

 

 

L'EXTERNAT

A la Maison des Ailes on préparait les mêmes examens qu'à l'extérieur. Certaines élèves se destinaient même aux professions paramédicales.

Un examen était obligatoire pour entrer en Sixième.

De la Sixième à la Troisième, les classes, tout en bénéficiant d'un enseignement général, avaient trois sections : Classique, Moderne et Technique.

En Troisième les élèves de Classique et de Moderne passaient le B.E.P.C.

Dès la Seconde la spécialisation était définitive. Dans les sections Commerciale et

Couture, on passait le C.A.P. et le B.E.I.

En Première, les élèves se présentaient à la première partie du Baccalauréat avant de passer la deuxième en Terminale.

- L'emploi du Temps

Les cours commençaient à 8h45 et étaient répartis en 4 heures le matin avec une interruption d'un quart d'heure de 10h45 à 11h pendant lequel un petit goûter était servi.

A 13h, les élèves descendaient au réfectoire. De 13h45 à 14h30 récréation. Puis les cours reprenaient jusqu'à 17h, ensuite c'était l'étude jusqu'à 19h.

Dans les grandes classes il n'était pas rare que les cours se poursuivent jusqu'à 19h.

Pendant la récréation de l'après-midi, certaines allaient à l'entraînement de gym dirigé par Mademoiselle JACQUET ou Madame_PITOIS. Nous participions à des compétitions au niveau départemental et avec Monsieur PITOIS nous disputions des matchs de hand-ball à l'extérieur également. Outre que cette activité physique nous était bénéfique, elle nous permettait aussi de nous "évader" un moment de l'institution. Lors de ces compétitions ou championnats nous rapportions avec fierté de forts bons résultats et récompenses.

L'INTERNAT

- Organisation des équipes

Les élèves étaient réparties en petit groupe de 7 ou 8 et formaient une équipe.

Chaque équipe, composée d'un chef, d'un sous-chef et d'équipières, devait pratiquer l'autodiscipline.

Le chef (généralement une élève de Seconde ou de Première) était responsable de l'équipe. Il devait faire régner la discipline au sein du groupe et apprendre les règles de savoir-vivre aux équipières : politesse, propreté, exactitude.

Chaque semaine une réunion dans le bureau de Madame la Directrice permettait aux chefs de faire leur rapport au cours duquel étaient signalés tous problèmes d'ordre disciplinaire et relationnel au sein de l'équipe. Des conseils étaient donnés afin de remédier à certains inconvénients sinon la directrice convoquait l'élève qui posait problème.

Le chef faisait d'une certaine façon son apprentissage de future mère car il devait aussi apprendre à consoler, réconforter, apporter son soutien et même, parfois, aider les équipières dans leur scolarité.

Le sous-chef devait veiller plus spécialement sur l'ordre matériel. Il vérifiait que le trousseau était bien marqué lors de la distribution du "sac" (chaque semaine les élèves recevaient un trousseau propre qu'elles devaient marquer de leur nom à l'aide de bandes tissées, le trousseau de l'équipe était livré dans un grand sac de toile), il veillait à la propreté corporelle, enseignait la façon de faire son lit "au carré" et vérifiait l'ordre des armoires.

Le sous-chef distribuait les tâches aux équipières et veillait à ce qu'elles soient accomplies correctement.

Les équipières, par roulement, étaient de corvées : cirage des chaussures de l'équipe (le soir après le repas), marquage du trousseau du chef lors de la distribution du "sac" et lui faire son lit le matin. Elles devaient obéir et se montrer dociles.

Il ne faut pas oublier de parler du "Service" qui concernait, à tour de rôle, chaque équipe pendant une semaine.

Une équipe faisait le Service après le repas de midi et une autre après le repas du soir.

Celui-ci consistait à mettre la table pour les 200 élèves pour le repas du soir ou le petit déjeuner du lendemain. Il fallait également essuyer les couverts et balayer le réfectoire. Chaque membre de l'équipe ayant une tâche bien définie, tout allait très vite et en trois quarts d'heure tout était fait.

La vie en équipe devait permettre aux jeunes filles (en passant du statut d'équipière à celui de sous-chef puis de chef) de se former au sens du devoir, de les inciter à se dominer, d'être sociables, de se surpasser et devenir un exemple à suivre.

- Déroulement d'une journée

07h : Lever

L'horrible cloche électrique retentissait. Le défilé aux lavabos commençait. Il fallait faire son lit, ranger convenablement ses affaires et le dortoir.

08h : Petit déjeuner

En semaine nous avions du café et du lait, certaines avaient leur chocolat en poudre personnel, tartines beurrées et confitures. Le dimanche le petit déjeuner était amélioré puisque nous avions droit à des croissants et du chocolat.

08h45-13h : Cours avec une coupure de 15 minutes pour prendre une petite collation et se dégourdir les jambes.

13h : Repas puis récréation

14h-19h : Cours et étude

19h-20h : Repas

20h-21h : Toilette et détente

21h : Extinction des feux

Les piles électriques s'allumaient aussitôt que la surveillante générale, Mademoiselle BÈS, était passée pour souhaiter une bonne nuit, alors chacune "potassait" ou bouquinait tant bien que mal dans son lit.

Combien, par manque de vigilance, se sont fait pincer et confisquer leur précieuse petite lampe !... Car bien entendu il était interdit officiellement de veiller.

- La présentation des équipes

Lorsque des Officiels venaient à La Maison des Ailes, nous nous devions de procéder à la présentation de nos équipes.

Impeccablement vêtues d'un tailleur marine l'hiver et beige l'été, chemisier et gants blancs, socquettes blanches et chaussures noires bien cirées, arborant l'insigne de la Maison sur le revers de la veste, les élèves se rangeaient par deux en équipe et venaient, en marchant au pas (c'était le rôle du chef de l'inculquer aux nouvelles), se placer en carré devant le perron du château.

Au commandement du demi-tour, donné par le chef de l'équipe Pascal, les élèves saluaient le drapeau en clamant la devise de la Maison : "A plus noble, plus haut".

Puis chaque équipe, toujours au pas, allait se présenter aux autorités massées sur le perron.

Le chef énonçait le nom de l'équipe et le sous-chef la devise. Puis le groupe regagnait sa place et c'était au suivant de se présenter.

Pour finir les élèves chantaient le chant de la Maison et défilaient.

Les interdictions :

Inutile de préciser qu'elles n'étaient pas toujours respectées, c'était si bon parfois d'enfreindre le règlement !

•             Les cheveux

Jusqu'en 1972 il était interdit de porter les cheveux longs par mesure d'hygiène et de praticité. Seules les Terminales par traitement de faveur en avaient le droit.

Qui se souvient de Mademoiselle DARNE et de ses ciseaux ? Quand elle jugeait la longueur des cheveux non règlementaire, elle coupait une mèche juste au-dessous de l'oreille et l'on devait se débrouiller pour égaliser le reste. Heureusement certaines d'entre nous étaient assez douées pour nous refaire une coupe (je pense notamment à Yveline DILASSER).

Par période, nous devions avoir recours à la célèbre "Marie Rose" qui sentait si mauvais afin d'éviter une invasion de poux.

Après 1972 le règlement fut plus souple et les élèves des classes de Secondes, Premières et Terminales purent laisser pousser leur chevelure à condition qu'elle soit toujours nouée.

•             Le maquillage

Absolument interdit, même le vernis à ongles, jusqu'en classe de Première. Les

Terminales pouvaient s'en mettre de façon très discrète.

Nombreuses sont celles qui, les dimanches de sortie, se sont faites repérées par

"Sissi" ou "Bessie" (Mademoiselle BÈS) et durent défiler au lavabo !...

•             Les cigarettes

Seules les Terminales (encore les favorisées ! ...) ont eu le droit en 1973 de fumer une cigarette le soir en regardant la télévision au salon mais ... mais comme il était bon à la moindre occasion d'aller en griller une petite. Derrière le gymnase et les chalets les mégots poussaient à vue d'œil !...

•             L'uniforme

Sauf ... toujours les mêmes (je n'ose plus les citer) qui pouvaient se mettre en civil sous le tablier bleu obligatoire, il était hors de question de porter des effets personnels en dehors des sous-vêtements. Ceci dans le but de ne pas faire de différences entre les classes sociales.

•             Les promenades dans les bois

Le château étant entouré de forêt, il était trop tentant d'y aller faire un tour sans surveillance. Au printemps c'était bien agréable de méditer en écoutant le chant des oiseaux et de se promener le long de l'étang.

Les surveillantes poursuivaient les fugitives et les zéros de conduite pleuvaient lorsqu'elles étaient débusquées.

•             Le transistor

Nombreuses sont celles qui en possédaient un. Nous le cachions sous notre cape pendant la récré pour l'écouter. A l'époque nous n'avions pas d'écouteurs et le walkman n'existait pas. Il fallait être très discrète.

Cependant les surveillantes n'étaient pas dupes mais elles partaient du principe que si elles ne voyaient pas l'appareil, elles ne savaient rien.

Quelques faits et évènements :

•             Le dimanche

Ce jour-là nous nous levions à 9h et nous allions à la messe avant d'aller prendre notre petit déjeuner. La journée se passait en étude. Si le temps le permettait, l'après-midi nous allions, encadrées par des surveillantes, faire une promenade au village et dans la campagne environnante

•             Les dimanches de sortie

Les sorties avaient lieu un dimanche sur deux de 10h à 18h. Habitant dans la région parisienne, j'étais très gâtée car j'avais la chance de pouvoir aller chez moi à toutes les sorties pendant ces quelques heures de liberté.

Nombreuses sont celles qui ne sortaient qu'occasionnellement voire pas du tout car leur famille était trop éloignée (nous venions de tous les coins de France) et qu'elles n'avaient pas de correspondant dans la région. Elles restaient alors pendant trois mois à l'institution sans visite.

Comme cela a dû être très dure pour elles lorsque, à la fin des vacances, elles quittaient leur famille pour trois mois.

•             Les sorties culturelles

Nous prenions parfois le car pour nous rendre à FONTAINEBLEAU au théâtre ou bien à PARIS à la Comédie Française.

•             Le jeudi

Le jeudi était un bon jour car nous avions au repas du zèbre (comprenez du steak grillé) des frites et des gâteaux. Cependant le vendredi nous faisions grise mine devant notre assiette de poisson.

•             Les vacances

Les vacances d'été duraient 3 mois, celles de Noël 3 semaines ainsi que celles de Pâques. Pour la Toussaint et la Pentecôte nous bénéficiions de 2 à 3 jours de congé.

Chaque année, avant les vacances de Pâques, Mademoiselle DARNE emmenait un petit groupe d'élèves de toutes les classes faire un petit voyage d'une dizaine de jours en ALLEMAGNE à TODTMOOS situé en Forêt Noire. Nous partions en car. En route, nous faisions une halte à la base de LUXEUIL ou bien nous pique-niquions dans la nature. Nous étions logées dans un chalet hôtel-restaurant où nous côtoyions d'autres résidents. Nous n'avions pas de corvées à effectuer, à part notre lit, et chaque jour nous partions en excursion ou bien nous faisions de longues balades dans la neige ou encore de formidables glissades en luge. J'ai pu ainsi visiter la très belle cathédrale de FRIBOURG EN BRISGAU et l'église de SAINT-BLASIEN, le lac de CONSTANCE et celui de TITISEE, faire des achats dans les magasins de DONAUESCHINGEN.

Je suis allée 3 fois à TODTMOOS : en 1966, 1967 et 1970.

•             La communion solennelle

Quel beau moment que la préparation de la communion. Il y avait les répétitions de la chorale qui se faisait après le repas de midi avec l'abbé MICHEL et son harmonium. Nous chantions en polyphonie et c'était magnifique et émouvant La messe se faisait dans le préau de l'annexe car il fallait que tout le monde soit réuni : les officiels, Madame la Directrice, les surveillantes, le corps enseignants, les élèves et leurs familles.

•             Visite des garçons de GRENOBLE

Le 18 février 1965 lors de l'inauguration d'une plaque apposée sur l'annexe, en l'hommage d'Hélène BOUCHER, les garçons de l’E.P.A. de GRENOBLE nous avaient rendu visite. Pour l'occasion ils étaient costumés en Grognard, certains s'en souviennent t'ils ?

•             Le gymnase

Son inauguration eut lieu le jeudi 20 février 1969 en présence du Général

MORIN.

•             La remise des prix

Par beau temps, en juin, elle se faisait en plein air sur le terrain de macadam, sinon dans le préau. Un spectacle et des chants organisés par les élèves avaient lieu avant les récompenses. Les autorités y étaient présentes et les familles aussi.

•             Le conseil de discipline

Toutes les fins de trimestre la directrice réunissait les professeurs et la surveillante générale dans une salle du château afin de délibérer sur les résultats scolaires et le comportement de chaque élève. A la fin de cette concertation certaines élèves étaient convoquées pour paraître devant ce conseil afin d'y recevoir soit des félicitations, des encouragements, des réprimandes voire des blâmes.

Il faut préciser que les zéros de conduite sanctionnés en internat venaient se greffer dans la moyenne du travail scolaire et pouvait la faire chuter de façon vertigineuse.

C'était une façon de nous faire tenir tranquille mais nous n'avons jamais bien accepté que la discipline soit associée au travail scolaire.

•             La remise du courrier

Mademoiselle BÈS (ou, en son absence, Madame MANCEAUX) demandait le silence quelques instants pendant le repas de midi afin de distribuer le courrier. A l'appel de notre nom, nous devions nous déplacer jusqu'à elle et après une révérence (qui consistait à plier légèrement les jambes) elle nous remettait la lettre tant espérée.

Les parents devaient donner une liste des éventuels correspondants. L'élève ne pouvait recevoir et envoyer du courrier qu'aux personnes mentionnées sur cette liste.

Les lettres étaient ouvertes et lues et celles que l'on envoyait ne devaient pas être cachetées.

Bien sûr, nous avions des "ficelles" pour pouvoir envoyer du courrier par "l'extérieur".

•             La lingerie

Je me souviens des lingères, toujours très occupées, que nous allions voir chaque semaine pour porter le sac où pour faire recoudre un bouton. Ces dames étaient très gentilles. Qui se souvient de Mesdames DEFRANCE et SZYMERZNA ? Il y en avait une troisième mais son nom m'échappe.

•             Les Lendits

Chaque année Mademoiselle JACQUET entraînait un groupe d'élèves à la préparation des Landits.

Ces fêtes sportives, auxquelles participaient de nombreux établissements scolaires de Seine-et-Marne, comprenaient diverses épreuves physiques (athlétisme, gymnastique, marche et mouvements d'ensemble). Les meilleurs participants recevaient des coupes en récompense.

Souvenez-vous des nombreuses heures passées sur la pelouse, devant le château, à répéter, en musique, ces mouvements qui devaient être parfaitement synchrones ?

Mademoiselle DARNE supervisait la répétition générale.

•             Les arbres de Noël

Ils avaient lieu début janvier au retour des vacances de Noël.

Les officiels y étant conviés, c'était l'occasion de faire la présentation des équipes et d'attendre le Père Noël qui arrivait en hélicoptère et se posait sur la pelouse du jardin à la Française.

Ensuite un spectacle était donné dans le préau de l'annexe avant la distribution des cadeaux offerts par les bases aériennes françaises.

•             Le feu de la Saint-Jean

J'ai assisté à plusieurs feux, ensuite cela n'a plus eu lieu. Par un beau soir d'été, après le repas, nous nous regroupions sur la pelouse du jardin à la Française avec les surveillantes et les professeurs et nous donnions un spectacle. Après les représentations nous faisions une grande farandole en chantant autour du bûcher, enflammé, érigé entre le bassin et la piscine.

En 1968 la fête, qui devait avoir lieu le 14 juin, fut annulée pour cause de mauvais temps.

•             La Saint Charlemagne

Cette petite fête avait lieu dans les premiers jours de février. Elle consistait, pour toutes les classes (du CM1 à la Terminale), sur un thème donné (qui changeait chaque année) de caricaturer nos chers professeurs et surveillantes dans des sketchs. C'était l'occasion de faire ressortir, d'une manière bonne enfant, certaines de leurs manies et paroles. Cependant il fallait faire attention à certains dérapages qui auraient pu être mal pris par l'intéressé. Nous prenions beaucoup de plaisir et de bonnes crises de rire à préparer ce spectacle.

Pour la première fois, en 1970, les professeurs décidèrent à leur tour de nous imiter. Ils continuèrent les années suivantes, du moins à ma connaissance, jusqu'en 1973.

Ah quel plaisir que cette Saint Charlemagne !

•             La piscine

La piscine étant découverte, nous en profitions au mois de mai et juin pendant les heures de sport avec notre professeur Monsieur PITOIS quand le temps le permettait. Nous n'y allions pas souvent mais c'était toujours avec une grande joie

Les Terminales, toujours elles, allaient pendant l'année scolaire tous les samedis à la piscine couverte à AVON près de FONTAINEBLEAU dans les locaux du Bataillon de JOINVILLE.

•             Le Brevet National de Secourisme

Nous le passions en classe de Première. Les cours nous étaient prodigués par la

Croix Rouge le soir, dans le préau.

•             Les gargarismes

En hiver, pour éviter de tomber malades, nous devions nous gargariser au début des récréations à l'aide d'un breuvage au goût d'eau de Javel. Mademoiselle BÈS nous attendait au bas des escaliers, à la sortie des cours et nous invitait à nous diriger vers les lavabos. Bien sûr nous avons toutes essayé de tricher afin de ne pas prendre cette infecte potion.

•             La bibliothèque

C'est Madame FRIEDRICH qui la gérait. J'aimais bien m'y rendre. C'était une petite pièce remplie de livres numérotés qui étaient proposés aux élèves en fonction de leur âge ou de leur classe. La lecture était très importante car c'était un moyen d'évasion aussi nous avions intérêt à aimer lire. Bon nombre d'entre nous avait son livre à la main du matin au soir et à chaque petit moment de tranquillité nous plongions, avec bonheur, dans la lecture.

•             La varicelle

Nous fûmes décimées par une épidémie de varicelle en 1967. Certaines furent hospitalisées à MONTEREAU et FONTAINEBLEAU, celles habitant dans la région parisienne intégrèrent leur foyer.

•             Patch le chien

C'était le chien de Mademoiselle DARNE. Il était bien gras ce berger allemand et il sentait mauvais. On l'apercevait parfois dans les couloirs du château accompagnant madame la directrice. Une élève était chargée de le promener lors des récréations.

 

 

•             Le secrétariat

Mademoiselle BONNIER et Madame MANGOLINI étaient les secrétaires de l'institution, toutes deux anciennes élèves. Leur bureau se situait près de celui de Mademoiselle DARNE.

•             Les ventes aux enchères

Elles étaient organisées par les Ailes Brisées et avaient lieu à PARIS. Nous étions conviées à y participer. Madame la Directrice envoyait une délégation qui y tenait un stand. J'ai participé à deux d'entre elles dont une à l'Hôtel Georges V en 1972 où j'ai pu apercevoir Madame Claude POMPIDOU, épouse du Président de la République de l'époque.

Quelques noms :

Ma mémoire n'est pas infaillible alors si quelqu'un peut compléter cette liste allant de 1963 à 1973 et donner éventuellement des nouvelles de ces personnes, ce sera avec grand plaisir.

Officier gestionnaire : Monsieur le Capitaine BRUNNER

Directrices :

Mademoiselle DARNE de 1942 à 1971

Madame BAZIEU en 1971

Mademoiselle BÈS directrice intérimaire en 1971 (3ème trimestre)

Mademoiselle GONIN en 1972-1973

Secrétaires :

Madame MANGOLINI

Mademoiselle BONNIER

Surveillantes Générales :

Mademoiselle BÈS partie à la fin de l'année scolaire 1971-1972

Madame MARCHAND en 1972-1973

Surveillantes :

Mesdames MANCEAUX, FRIEDRICH, MAJOR, THEVENY, BRIDET, TOMASI,

RUBIN, FRECHARD

Mesdemoiselles NAUDOT, POLY, AUFRANC, GALET (Annick GALET était une ancienne élève)

J'en oublie certainement

Censeurs :

Je ne me souviens plus du nom de la personne qui occupait ce poste de 1963 à

1966.     Ensuite à partir de l'année scolaire 1966-1967 ce fut Madame

GRANGEON jusqu'à la fin de ma scolarité en 1973.        

 

 

Professeurs :

Mesdemoiselles :

BADIOU (Français, Histoire, Géographie)

DE COURLON (Arts Graphiques et Plastiques)

COLAS (Sciences Naturelles, Législation du Travail)

LOURADOUR (Enseignement Ménager, Technologie)

JACQUET (Gymnastique)

MOREAU (Couture)

VARLET (Français)

PENISSON (Secrétariat, Classement)

Mesdames :

PIALAT (Français, Philosophie)

HORVAT (Français, Philosophie)

MARECHAL (Arts Graphiques et Plastiques)

PITOIT (Education Sportive)

ZAMPÈSE (Couture)

MANGOLINI (Latin)

Messieurs :       

GUTTIERREZ (Espagnol)              

MAYEUL (Allemand)     

DARTENUC (Anglais)     

FONTAINE (Anglais)      

DECLERCK (Anglais)       

CARIOU (Français)         

SUEUR (Maths)               

FUSIL (Maths)  

CORDIER (Maths)           

HANIN (Physique, Chimie, Sciences Naturelles)              

SALINGUE (Maths, Physique, Chimie)  

ESQUIEU (Maths, Physique, Chimie)    

BOISSEAU (Physique, Chimie)  

CHIELL (Histoire, Géographie)  

DARGENT (Commerce)               

BERNODET (Commerce, Correspondance Commerciale)            

               

MARECHAL (Commerce, Correspondance Commerciale)

TILIACOS (Organisation Commerciale)

BAYER (Education Sportive)

PITOIT (Education Sportive)

LEGENDRE (Education Sportive)

CHAINTREAU

GIRAUD

LECOURTOIS

Nous avons eu l'opportunité d'avoir deux professeurs (des sursitaires) de danse classique : Messieurs Patrice RAFFY et Jean-Yves LORMONT. Je crois savoir que Monsieur LORMONT a été danseur-étoile.

Les équipes et leur devise :

Equipe Pascal : La grandeur de la raison est de savoir se soumettre quand il le faut.

Equipe Jehanne d'Arc : En avant

Equipe Corneille : Honneur et devoir.

Equipe Victor Hugo : Aimer le beau.

Equipe Guynemer : Faire face.

Equipe Lyautey : Toujours plus haut.

Equipe Dagnaux : Se grandir par l'amour de la difficulté.

Equipe Branly : La probité est la règle de notre vie.

Equipe Leclerc : Ne jamais perdre confiance.

Equipe Mermoz : Tout va bien.

Equipe Pasteur : Sans relâche.

Equipe de Foucault : S'oublier pour servir.

Equipe Bayard : Sans reproche.

Equipe Du Guesclin : Toujours prêtes.

Equipe Foch : Tenir.

Equipe Maridor : Aimer l'audace.

Equipe Saint-Exupéry : Rester simple.

Equipe Charcot : Pourquoi pas ?

Equipe P. et M. Curie : Persévérer.

Equipe Gallieni : Donner l'exemple pour convaincre.

Equipe Brazza : Porter haut et partout l'âme française.

Equipe Mouchotte : La valeur de la jeunesse se mesure à son idéal.

Equipe Montaigne : Former son jugement par la connaissance et la réflexion.

Equipe Napoléon : S'instruire pour vaincre.

Equipe Lafayette : Parole donnée, parole d'honneur.

Equipe Rodin : Railler son caractère pour l'affirmer.

Equipe Dr Schweitzer : A cœur vaillant tout est possible.

Le chant de la Maison des Ailes

Paroles et musique créées en 1942 par Monsieur l'Aumônier BARDET

Tombés pour la Patrie

A nos pères honneur ;

Ils ont donné leur vie,

Sans reproche et sans peur.

A la Maison des Ailes

Et dans tous nos travaux,

Ils restent nos modèles

A plus noble, plus haut !

Dans la joie, la lumière,

 Sous ce drapeau d'azur

Notre jeunesse claire

 Respire un air très pur.

Il faut lutter pour vivre

En filles de héros,

Monter sans trêve et suivre

Les plus nobles, plus hauts.

Par les routes de France,

Un jour nous partirons

Semeuses d'espérance

 Oui demain nous serons

Splendides dans l'aurore

De ces matins nouveaux,

 Nous chanterons encore

 A plus noble, plus haut !

 A plus noble,

 

A plus noble, plus haut !